Si vous avez décidé de quitter votre emploi, que ce soit dans le cadre d’une formation professionnelle, d’une reconversion professionnelle ou d’une pause dans votre parcours, la question sur votre façon de partir se pose. En partant du principe que la démission ne permet pas de bénéficier des indemnités chômage, nous vous donnons quelques pistes pour partir sans passer par cette case. Suivez le guide !

 Besoin d'aide pour définir votre projet professionnel ? Pourquoi ne pas essayer gratuitement la plateforme Chance qui propose un parcours 100% en ligne pour vous aider à trouver le métier qui vous correspond.

1 - La solution idéale : la rupture conventionnelle 

La rupture conventionnelle est la voie royale pour quitter son emploi. Il s’agit d’un accord mutuel entre un salarié et son entreprise qui permet de rompre un contrat en bonne et due forme. Il ouvre les indemnités au chômage, nécessite une indemnité de rupture pour l’employé et permet à l’employeur de mettre un terme à une collaboration non productive avec un salarié qui n’est plus motivé. 

Bon à savoir : Le seul frein qui peut désenchanter votre employeur est l’indemnité de rupture. Plus vous avez d’ancienneté, plus elle sera élevée. Si vous avez intégré l’entreprise il y a moins de dix ans, vous avez tout à y gagner.  Si en revanche vous y êtes depuis plus de 10 ans, alors il faudra vous appuyer sur des arguments solides car l’indemnité sera plus importante. 

 

 

2 - Le licenciement pour faute avec transaction 

Tout comme la rupture conventionnelle, le licenciement pour faute vous permet de bénéficier des indemnités chômage ainsi qu’une indemnisation. Votre décision doit se porter sur votre perspective d’avenir professionnel : le licenciement risque de ternir votre CV et vous devrez systématiquement justifier votre faute auprès des entreprises auprès desquelles vous postulerez. 

Attention : Contrairement à la rupture conventionnelle, le licenciement avec transaction ne vous permet pas de vous retourner juridiquement contre votre employeur. En partant du principe qu’il y a transaction, vous acceptez les termes de la rupture. 

 

 

 

3 - L’abandon de poste : une mauvaise idée 

L’abandon de poste est souvent pratiqué par les salariés qui souhaitent partir d’une entreprise et qui ont essuyé des refus de rupture conventionnelle. Il s’agit d’une absence qui n’est pas justifiée par un motif légitime et qui n’est pas autorisé par l’employeur. 

Même si cette initiative aboutit le plus souvent à un licenciement, elle n’est pas sans effet sur votre vie professionnelle. 

En effet, l’employeur peut prendre des sanctions à votre égard et celles ci sont lourdes de conséquences : non versement du salaire, licenciement pour faute grave sans indemnité, la demande de dommages et intérêts suite au préjudice que vous avez causé par votre absence, ou encore le gel de la situation. 

Même si l’aboutissement de l'abandon de poste vous permettra d’être indemnisé sur le chômage, vous aurez clairement bien plus à perdre qu’à gagner. Dans ce cas, mieux vaut démissionner et attendre la carence des quatre mois pour toucher l’allocation de retour à l’emploi (ARE). 

 

Pour partir sans démissionner, mieux vaut miser sur un accord à l’amiable pour préserver sa vie professionnelle et assurer la suite de son parcours. Si votre employeur refuse le licenciement ou la rupture conventionnelle dans l’immédiat, rien ne vous empêche de réitérer votre demande ultérieurement ou de vous faire assister par un avocat spécialisé dans le droit du travail et des sociétés.