Se reconvertir dans l'apiculture, un choix de vie qui demande du temps et de l'investissement financier, ainsi qu'une formation auprès de professionnels. Ce métier conviendra avant tout aux personnes passionnées et motivées.

Témoignage

Pour moi qui avais toujours vécu à Lyon, je n'aurais jamais cru il y a quelques années que je deviendrai apicultrice. J'ai décidé de déménager dans l'Allier car je trouvais l'atmosphère de la grande ville trop oppressante, et je suis donc arrivée en pleine campagne. Comme je cherchais du travail, j'ai essayé de trouver ce qui pouvait me convenir, et je me suis dirigée, un peu par hasard, vers un atelier apiculture.

Je me suis prise très vite de passion pour les abeilles, ce sont des insectes très intelligents. À la base, je n'avais aucune connaissance dans ce domaine, mais au contact d'un professionnel, j'ai peu à peu intégré un savoir-faire, que je commence aujourd'hui vraiment à maîtriser. J'ai maintenant plus de 300 ruches, dont je m'occupe avec un ami et associé, et ma petite entreprise est, disons, en train de devenir rentable, même si cela n'était pas le premier objectif pour moi ! Cela a demandé beaucoup de travail, plusieurs années d'implication, sans compter ses heures, mais le résultat est là, j'ai réussi à entamer une vraie nouvelle vie professionnelle, qui m'apporte aussi beaucoup de joie au quotidien.

Sophie34 ans - Allier (03)

 

1 - En quoi consiste le métier ?

L'apiculteur s'occupe d'élever des abeilles au sein de ruches, et en tire des produits -miel- mais aussi gelée royale, ou encore -hydromel-, qu'il devra ensuite commercialiser.

Il doit savoir gérer aussi bien l'installation des ruches que la gestion et l'entretien du matériel de travail (combinaison, masque, conditions d'hygiène et de sécurité au sens large). 

En fonction de la taille de l'exploitation, l'apiculteur peut être soit à son compte ou bien un simple salarié.

 

 

2 - Avantages / Inconvénients

Le travail de l'apiculteur s'effectue le plus souvent dans un cadre naturel, au grand air, ce qui constitue une motivation certaine. Néanmoins, il s'agit d'un métier peu rémunéré, qui demande un grand investissement en termes de temps et aussi d'argent. En effet, une ruche coûte entre 50 et 250 euros, selon sa taille, sa qualité et le nombre d'abeilles qu'elle contient. Il vous faudra aussi prendre en compte le prix du matériel nécessaire à la conduite de votre travail.

 

 

3 - Qualités requises

L'apiculteur doit savoir être patient. Il doit connaître l'évolution du mode de vie des abeilles au fil des saisons, selon la météorologie, et savoir déterminer, par la végétation environnante, quel lieu conviendra le mieux aux abeilles et à la production du miel. Cette profession exige de respecter et maîtriser le protocole de sécurité, de même que suivre l'évolution des différents essaims. Comme pour un agriculteur, il faut plusieurs années pour acquérir la totalité du savoir-faire nécessaire pour savoir gérer ses ruches ainsi que son emploi du temps.

 

 

4 - Formation ou diplôme nécessaire

Le parallèle peut être fait avec le métier d'agriculteur, même si la profession d'apiculteur est généralement moins exigeante en termes de diplômes. La voie "classique" peut comprendre une formation en Bac Pro Conduite et gestion de l'exploitation agricole (CGEA), ou un Brevet Professionnel Responsable d'entreprise agricole (BPREA ), pour lequel il existe une option apiculture. 

Il est important de préciser qu'un bon nombre d'apiculteurs se sont lancés sans véritable formation ou diplôme préalable, simplement en apprenant auprès d'un professionnel, la plupart du temps sur plusieurs mois, voire une année. 

Dans le cadre d'une reconversion professionnelle, c'est ce parcours qui sera privilégié, même si l'on signale la création récente d'un Certificat de Spécialisation apiculture, de niveau Bac, proche des formations standard, et qui peut être effectué en formation continue sur 12 mois. Ce certificat valide l'acquisition les bases théoriques et pratiques nécessaire à la bonne conduite d'une exploitation apicole.

Tout particulièrement pour un débutant, il est plus qu'intéressant d'apprendre à construire soi-même ses ruches, afin de limiter ses dépenses.

 

 

5 - Salaire

Les revenus d'un apiculteur ne sont pas fixes : ils varient en fonction du nombre de ruches dont ils disposent, et de la météorologie. Il existe une véritable différence entre le professionnel, qui arrive à vivre de cette activité, et l'amateur, qui gère en général moins de 100 ruches, et qui a en parallèle un autre métier. Beaucoup de professionnels estiment qu'il faut avoir plus de 300 ruches pour vraiment pouvoir se consacrer uniquement à l'apiculture.