Le métier d'agriculteur, à la fois difficile et valorisant, nécessite une motivation certaine, ainsi qu'une formation qualifiante ou diplômante, nécessaire à la reconversion vers cette profession.

Témoignage

Issu d'une famille paysanne, j'ai fait des études de commerce à Paris, mais j'ai assez rapidement senti que le milieu ne me convenait pas. Alors je suis revenu dans mon département d'origine pour reprendre l'exploitation familiale d'élevage. L'idée d'une vie en plein air m'attirait, j'avais besoin de retrouver un contact avec la nature, de sortir d'un domaine financier trop abstrait. Mais je ne vais pas vous mentir, c'est un métier très difficile, qui demande une implication de tous les jours. Il reste que je ne regrette pas ce choix. Je reste motivé par le fait de savoir que ce que je fais est important, qu'il y a une vraie proximité avec l'environnement autant qu'avec les autres agriculteurs et éleveurs de mon secteur. Malgré ses difficultés, j'apprécie ma nouvelle vie professionnelle, j'ai le sentiment que j'ai trouvé ce qui me convient vraiment comme cadre de vie et de travail.

Romain29 ans - Charente-Maritime (17)

 

1 - En quoi consiste le métier ?

Le statut d'agriculteur regroupe plusieurs statuts professionnels, du propriétaire exploitant au simple ouvrier agricole. Il doit gérer le domaine dont il est responsable, ou les travaux agricoles dont il a la charge : labourer, semer, traiter et récolter, mais aussi savoir utiliser les différents outils nécessaires à la conduite de leur entreprise. Le terme agriculteur comprend aussi les éleveurs, qui auront pour tache de veiller au bien-être de leurs troupeaux, et de commercialiser leurs produits (lait, laine, viande...). 

 

 

2 - Avantages / Inconvénients

Il s'agit d'un travail difficile, souvent peu rémunéré, qui nécessite beaucoup de temps, et de ne pas compter ses heures d'activité. Le secteur a décru en pourcentage de la popualtion active depuis 60 ans du fait de la mécanisation de l'agriculture, et peut être considéré aujourd'hui comme une profession marginalisée. Néanmoins, beaucoup d'agriculteurs se sont lancés dans cette activité avec la motivation d'évoluer au grand air, d'être en proximité avec la nature. La sensation d'être utile à la société y joue pour beaucoup, car leur production est essentielle, bien que souvent pas assez reconnue.

 

 

3 - Qualités requises

Il est nécessaire, plus que dans d'autres métiers, de faire preuve de patience et d'avoir une vraie passion pour son travail. Un bon contact avec les animaux est indispensable pour être éleveur. Devenir un authentique agriculteur nécessite plusieurs années de "terrain" avant d'acquérir le savoir-faire permettant d'être parfaitement autonome. L'agriculteur a éventuellement besoin de connaître la météorologie classique de la région où il exerce son activité, afin de pouvoir s'adapter.

 

 

4 - Formation ou diplôme nécessaire

Le parcours de formation initiale "classique" comprend au moins : un Bac professionnel Conduite et gestion de l'exploitation agricole (CGEA) ou encore d'un Bac technologique Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV). 

S'il s'agit d'une reconversion professionnelle, vous devriez vous orienter vers : 

  • Des formations qualifiantes (courtes, auprès des centres des Chambres d' Agriculture Départementales, du CNPR (Centre National de Promotion Rurale).
  • Des formations diplômantes, de moins d'un an, soit à plein temps dans un établissement, en alternance, ou même à distance. On prendra comme exemple le BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d'Exploitation Agricole), qui équivaut à un diplôme agricole de niveau IV, pour une formation d'une durée de 10 mois.

Dans le cas où vous auriez déjà exercé une activité agricole par le passé, d'une durée d'au moins 3 ans, vous pouvez faire valoir votre Validation des Acquis de l'Expérience, qui vous amènera à une validation entière ou partielle d'un diplôme agricole.

Il est conseillé pour les débutants de demander régulièrement conseil à des agriculteurs d'expérience.

 

 

5 - Salaire

L'agriculteur est un travailleur indépendant, et non pas un salarié. Les revenus de l'agriculteur varient d'une saison à une autre, en fonction de la qualité et de la quantité de la récolte, de la taille du domaine, ou de la vente des produits issus de son activité. Il pourra compter sur des aides d'État, comme le RSA, mais aussi de la PAC, qui n'avantagent pas toujours les petits exploitants ni les agriculteurs désireux de se lancer dans l'agriculture biologique, qui est pourtant un marché en voie de développement